Ne traine pas tes guêtres sur la route, c’est dangereux

Invité

« Aaaaah je suis épuisée ! » Gémit la rouquine.

Voila bientôt quatre jours qu’elle n’avait pas fait de halte, quelques petites pauses bien sur en pleine nature mais elle aspirait maladivement à trouver une auberge digne de ce nom ou elle pourrait dormir dans un vrai et grand lit chaud et moelleux. Etrangement depuis sa dernière halte dans une petite ville à plusieurs kilomètres au nord elle n’avait plus rencontré aucun point d’habitation. Marléne avait trouvé sur le bord de la route terreuse un grand bâton dont elle se servait pour s’appuyer. Trainant ses pieds paresseusement, elle avançait doucement mais surement. Sa longue chevelure rousse n’avait pas était peigné depuis sa dernière pause et retombait en bataille sur ses épaules tout en cachant une partie du visage de la demoiselle.

Le plus démoralisant dans cette histoire c’était ce paysage, pas accueillant pour deux sous, toutes ces terres aux paysages desséchés, même les arbres faisaient la gueule, ils pliaient sous le poids de leurs branches ou de leurs feuilles jaunâtre. Pour se motiver, la rouquine avait décidé de jouer, elle s’était déchaussée et avait fermé ses yeux. Comme ca elle sentait sous ses pieds la terre sèche et se dirigeait au touché. Après une dizaine de minutes à l’aveuglette, elle sentit sous ses pieds un toucher plus doux. Clignant des yeux deux trois fois, elle fut surprise de constater que le paysage avait changé, bien qu’indistinct, elle distingué une flore plus dense et moins sèche. Indistinct ? Oui car tout autour de Marléne s’était élevé une brume épaisse et flottante.

La jeune alchimiste fouilla dans son vieux sac rapiécé de voyage et en sortit une lanterne rouillée et deux morceaux de bois usé. Elle s’assit négligemment et commença à se frotter les mains, une petite flamme fit alors son apparition entre ses deux pommes et mimant de la saisir entre ses doigts, déposa la flamme au centre de la lanterne qui s’éclaira subitement. Fière d’elle, Marléne pouffa légèrement et levant son bras devant elle ou suspendait la lanterne, elle avançait dans cet épais brouillard. Au bout de plusieurs pas à l’aveugle, elle entendit craquer sous ses pieds un ponton de bois et s’arrête juste avant de tomber dans l’eau. Légèrement décontenancé, elle posa la lanterne à ses pieds et mettant ses mains autour de ses lèvres en porte voix s’écria.

« Y’a quelqu’un ? YOUHOU »

[ A toi petite meneuse *o*]

Invité

« Neige ! Non… Rah ! Tête de mule que tu es toi !! »

Mais le chat se roula en boule dans le fond de la barque, bien décider à suivre la jeune femme aujourd’hui. Aura soupira et cessa le combat, elle monta alors à bord de sa barque et l’éloigna du bord. Peu à peu, la barque s’éloigna et Neige alla passer sa tête au dessus du rebord, regardant l’eau défilé, la jeune femme se demanda si c’était des poissons qu’elle gaietés ainsi sous l’eau. Ce n’était pas le moment de se poser ce genre de question, alors Aura caressa doucement sa chatte avant de reprendre le chemin du continent. Elle voguait dans les brumes en silence, passant facilement pour un fantôme qui les hanterait, et c’était en quelques sorte ce qu’elle était.

L’eau ne faisait aucun bruit, même après le passage de la barque. Dans le lointain, Aura entendit une voix, elle arrivait. Neige était un peu nerveuse, comme si elle se demandait qui était celle que Aura avait été charger d’aller chercher. Bientôt, la créature virtuelle vit les cheveux roux de la jeune femme la guidant au moins autant que la lanterne qu’elle tenait à la main. Un petit sourire étira ses lèvres, elle savait que, comme sa couleur dominante était le blanc, la personne devait ne pas encore avoir remarquer sa présence. Cependant, cela ne tarda pas à être le contraire, Aura ne dit pas un mot jusqu’à ce que sa barque ne vienne doucement heurté le rebord du quai. Là, elle se leva et s’inclina doucement en face de la jeune femme qui lui faisait face.

« Excusez moi de mon retard, je me nomme Aura, j’ai été chargée de vous menez jusqu’à votre destination. »

En parlant, elle s’était redressée et avait posé son regard mauve sur la jeune femme qui était encore sur la terre ferme. D’un geste, et en lui souriant, la meneuse de barque invita la femme à venir prendre place dans la barge. Maintenant, il n’y avait plus qu’à attendre que la femme prenne place et elles pourraient repartir en direction de l’île, où la passagère commencerait sa nouvelle vie et où Aura pourrait redéposer Neige pour ne pas avoir à s’inquiéter pour elle quand à la suite.