Ynis Witrin v3
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Ynis Witrin v3

Les armées démoniaques assiègent le Continent, mais une île résiste toujours
 
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 Pénombre

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MessageSujet: Pénombre   Pénombre EmptyLun 23 Juin - 20:58

I- Identité


Prénom
Pénombre


Age
10 années félines ~ 20 ans humains

Origine
On ignore d'où vient ce chaton qui fut trouvé par un voyageur

Famille
Lyan Key Aleyna est son seul parent.
Il est son maître.

Race
Félin bipède
Ce n’est pas une néko, elle n’a pratiquement rien de l’humanoïde si ce n’est la démarche.

Profession
Son unique raison d’être est de protéger Lyan.



II- Profil psychologique



  • Caractère: Elle a tout de l'animal domestique. Certes, elle est plus sophistiquée que cela, mais en dépit de son allure plus évoluée ou de sa puissance au combat et sa maîtrise de ses pouvoirs, elle n'en a pas moins le caractère et les réactions. Elle aura un maître. Un seul et unique maître qui pourra prétendre à l'approcher, la toucher, voire même lui donner des ordres. Que son maître lui demande de se jeter dans le vide, bien qu'elle risque de trouver étrange un ordre pareil, elle aura suffisamment confiance en lui pour accéder à sa requête. La seule et unique chose qui la terrifie assez pour la faire rebrousser chemin est le feu. Même pour son maître, Pénombre ne s'en approcherait pas. Elle est assez impulsive, voire agressive lorsqu'elle se sent en danger. Elle est imprévisible, et peut adopter un comportement impitoyable lorsqu'elle a à se défendre ou à défendre son maître. A la défense, elle préfère l'attaque, et n'est jamais aussi redoutable que lorsqu'elle a l'air terrifiée.

    En dehors des combats, elle est très affectueuse. Elle aime le confort, comme tout félin, qu'il soit ou non mérité. Lorsqu'elle ne combat pas, ou ne chasse pas, elle a tendance à dormir ou à se reposer. Elle est à l'aise en forêt, mais lui préfère un intérieur douillet. Elle apprécie la présence de son maître, et se sent apaisée lorsqu'il n'est pas loin, qu'elle le sait en sécurité ou sous sa propre protection. Elle a aussi conscience de sa propre valeur et de sa vie, mais n'y attache pas une très grande importance. En dernier recours, elle tentera toujours de sauver sa fourrure, mais ça ne sera jamais un objectif premier.
  • Signes particuliers mentaux : Elle en horreur les canidés, et se montre d'une fidélité à toute épreuve. Elle n'est pas à proprement parler gentille.

    Qualités : Fidèle, Attentive, Caline (des qualités de chat de compagnie)
    Défauts : Un peu trop... réactive, sans doute. Elle fonctionne à l'instinct plutôt qu'à la réflexion.



III- Apparence physique


  • Physique :
    Pénombre a désormais atteint sa taille adulte. Elle n'est pas bien grande, et mesure tout au plus 1m70. Il est difficile de s'en faire une idée, étant donné qu'elle se déplace la plupart du temps courbée, prostrée… Son corps est tout entier recouvert d'une fourrure soyeuse d'un noir d'encre. Elle a de longs membres agiles et souples, très amplement marqués par la constitution d'un quadrupède. Ses articulations, par exemple, sont inversées, exactement comme celles d'un chat que l'on voudrait faire tenir sur ses pattes postérieures. Elle en a également la longue queue, souvent seule traitre des émotions telles que la peur, l'anxiété ou la colère. Du chat, elle a également la structure de la tête. Ses pommettes sont hautes, altières. Son menton étroit et pointu. De larges oreilles, terminées par des plumeaux de poils d'ombre. Ses yeux immenses, d'un rouge flamboyant et aux pupilles réactives… Mis à part ces détails, son corps est proportionné tel celui d'une humaine, auxquelles elle a d'ailleurs emprunté des attributs non négligeables. Cela a souvent fait d'elle une créature désirée, bien que sa nature animale soit plus que flagrante. Elle a d'ailleurs finit par se résoudre à porter un corset, plus pour couper court aux plus désagréables des réactions des humains. C'est pour ainsi dire le seul vêtement qu'elle consent à porter. Enfin, son visage a une expression quelque peu limitée… Elle n'a guère plus d'expressions à son actif que n'en aurait un matou domestique.
  • Signes particuliers physiques : Elle a un regard illisible pour beaucoup d'être « intelligent », seuls ceux qui connaissent le langage des animaux, où qui sont habitués à leur présence la comprennent. Elle ne sait pas, ou très peu, parler l'humain. Elle ne peut dire que quelques mots : ceux qu'un chat peut articuler.


IV- Biographie


  • Histoire : Voir dans les posts qui suivront.

  • Animal de Compagnie : C’était drôle…


V- Armes & Pouvoirs


  • Pouvoirs : Elle n'a comme pouvoirs que l'invisibilité, et un instinct si développé qu'il lui permet de prévoir chaque attaque, même la plus sournoise. Elle ne prévoit pas les gestes, mais il est, par exemple, impossible de lui tendre une embuscade. De même personne n'a encore jamais réussit à la surprendre. En combat, elle ne peut pas non plus disparaître. Elle aura plutôt tendance à jouir d'invisibilité sagement rangée aux côtés de son maître, et n'apparaîtra que, à la manière d'une épée, lorsque son maître sera attaqué, ou qu'il désirera attaquer et se mettra en branle sus à l'ennemi.
  • Armes : Une épée, longue et aux reflets orangers, qui va de ses coussinets à son coude facilement. Mais elle lui préfère la plupart du temps ses crocs et ses griffes.
  • Talents, Loisirs: Elle aime s'entraîner, se battre. Personne mieux qu'elle-même ne dévide une pelote de laine.


Dernière édition par Pénombre le Lun 23 Juin - 21:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pénombre   Pénombre EmptyLun 23 Juin - 21:18

Citation :
Il est des créatures que les dieux prévoient.
Il en est d'autres que l'on juge étranges.
Certaines, on ignore d'où elles viennent.
Qui les créa, comment...?
On les appelle Chimères, Hybrides à défaut de mieux...
Mais c'est encore oublier l'essentiel.

L'existence de Pénombre
Première partie


« Qu’est-ce que c’est ?... »
« J’en ai foutrement aucune idée… »
« Je crois que c’est un chaton »


C’est ainsi que commence la partie connue de sa vie.

L’histoire de Pénombre ne se raconte pas de façon classique, pas comme l’on raconte l’histoire d’un homme, d’un elfe. On raconte Pénombre comme l’on raconte un chien, un chat. C’est au rythme des siestes, des parties de chasses, des ordres et des abandons que Pénombre s’est formée.
Le chaton fut gardé, quelque temps, puis donné à un gosse. Mais en grandissant, le félin s’est révélé ne pas être un chat ordinaire. Il en avait le comportement, mais certains détails de sa morphologie inquiétaient les parents du gosse. Le chaton, d’ailleurs, n’aimait pas le gosse. Il le trouvait trop brutal. Le chaton aimait jouer à se battre, mais alors qu’il craignait de blesser l’enfant, l’enfant lui ne reculait pas lorsqu’il faisait mine de vouloir faire subir des sévices au chaton. Un jour, il se passa quelque chose qui changea tout :

L’enfant jouait avec le chaton, qui avait depuis lors gagné la taille adulte d’un chat ordinaire. Ses membres longs et malingres lui donnaient l’apparence d’une créature claudicante, peu dangereuse. Et pourtant…
L’enfant saisit la queue du chaton. Le chaton se retourna avec une grande vivacité et griffa l’enfant au visage. Le sang gicla et le petit humain tomba à la renverse avec un hurlement déchiré. Le félin s’angoissa et se blottit au fond de la pièce. Il savait… Les parents déboulèrent dans la pièce et poussèrent des cris furieux en voyant les blessures de leur fils. Le père saisit un objet d’un certain poids et manqua de l’écraser sur le petit félin. Terrifié, celui-ci bondit et tenta de s’enfuir. Il n’y arriva pas tout à fait et se reçut l’objet à la base de la queue. La douleur qui lui vrilla les hanches fut si intense que le félin poussa un miaulement plaintif avant de détaler maladroitement jusqu’à atterrir dehors.

Elle survécut à cette mésaventure, et du par la suite apprendre à vivre seule. Elle ne se mit pas à chasser tout de suite, car les alentours lui permettaient de faire les poubelles et d’y trouver de la nourriture régulièrement. Elle garda cependant une certaine attache aux humains, comme si elle ne pouvait tout à fait se détacher de ces créatures qui avaient été ses parents. Elle les regardait vivre, non loin d’elle mais toujours inaccessibles. Elle avait encore trop peur d’eux pour oser s’en approcher à nouveau. Des chats aussi, elle était assez éloignée. Sa morphologie était différente de la leur et ceci semblait les déranger. Ils se montraient souvent hostiles envers cette créature qui possédait de longs membres et une colonne trop droite. Elle était, de plus, beaucoup plus grande qu’eux. A l’âge de quatre ans, la créature avait atteint le double, et presque le triple de la taille d’un chat de gouttière ordinaire. Elle avait de plus bien plus de forces qu’eux, et cela avait tendance à les impressionner.

Elle se sentait seule. Trop petite et trop faible pour faire face aux humains, trop grande et trop forte pour ses congénères Chats. Elle même ignorait ce qu’elle pouvait bien être. Le fruit de quelle manipulation ? Quels étaient donc ses géniteurs ? A quelle race appartenait-elle…

Appartenait-elle à une race ?

Dans l’ombre des rues, et de temps en temps des sous-bois lorsque le hasard voulait qu’on la repère et la chasse, Pénombre se développa plus encore. Sa croissance semblait n’avoir aucune fin. Elle avait alors la taille d’un enfant de grande taille, et se tenait régulièrement en bipède. Ses pattes, ses coussinets étaient moins compactes qu’ils ne le devaient, et la structure de son dos et de son torse n’était pas celle d’un quadrupède. Elle avait des cuisses puissantes et musclées, des bras longs et agiles. Son regard s’affina et ses sens se développèrent. Elle découvrit également, alors qu’elle était poursuivie par un plus gros félin qu’elle, qu’elle possédait un don étrange.

Elle se cacha dans une ombre. Un univers d’ombre. Dès lors, suite à ce qui se trouvait alors être un accident, elle découvrit qu’il existait autre chose. Autre chose que ces arbres, ces murs, ces êtres vivants. Il existait le versant de tout cela : une facette décolorée, délavée, comme recouverte d’ombres violacées ou bleuies. Un monde dans lequel elle savait évoluer quand les autres, eux, ne le voyait même pas. En fait, elle comprit plus tard que ceci lui permettait simplement de « disparaître » à la vue d’autrui. Cette idée la rassura quelque peu et elle décida de commencer à s’entraîner. Ceci lui prit une année d’homme pour parvenir à maîtriser son don. Elle avait alors atteint la taille d’un jeune humain pubère, et sentait que ses os, au lieu de s’allonger et de s’étirer, commençaient enfin à se calcifier pour donner au cors de cette créature étrange sa taille définitive. Les années avaient également dotée pénombre d’attributs humanoïdes tels que des seins, des fesses, des coudes bien dessinés, un ventre raffermi par les muscles et des épaules robustes. Elle était finalement plus proche des hommes que des Chats, du moins en apparence, et cela la poussa à retourner auprès de ceux qui autrefois l’avaient chassée. Elle se rendit en ville, et recommença à errer. Ici, elle ne pouvait guère chasser, si ce n’était quelques chiens errants eux-aussi. Et les poubelles ne suffisaient plus à la rassasier. Elle fut donc, un beau jour, tentée de s’approcher de la place où les humains se massaient lorsque le jour était aux étals du marché.

La suite est facile à deviner…

Pénombre, qui n’était pas le moins du monde civilisée à l’instar des hommes, qui restait en dépit de son corps un simple animal, ne pu reculer devant tout un étal de viandes fumées aux effluves séduisants. Elle s’approcha, mine de rien, et se saisit de l’unes d’entre-elles. Après une menue inspection, elle en mangea un morceau, ce qui déclancha la rage du commerçant. Celui-ci hurla des mots qu’elle ne pouvait comprendre, et deux humains massifs la saisirent pour la jeter au sol. Elle les avait sentis venir, son instinct étant de loin plus développé que celui d’un vulgaire humanoïde, mais ne s’était pas douté une seconde qu’elle faisait le mal. Aussi fut-elle abasourdie par les pavés qui vinrent à la rencontre de son museau. Elle s’en préserva de justesse grâce à de bons réflexes, mais n’eut en revanche pas celui de se défendre, et fut embarquée par les gardes de la petite bourgade.

Jetée dans un cachot, Pénombre attendit dans l’obscurité que quelqu’un daigne s’occuper d’elle. Lissant ses poils de revers de sa langue râpeuse, se faisant les griffes au bois qu’elle trouva sous la paille imbibée d’urine, elle fit passer le temps tant bien que mal. Plusieurs jours passèrent sans qu’elle ne s’en rende compte. On la nourrissait, elle avait de l’eau saumâtre à boire… elle avait beaucoup de temps pour dormir… Le félin ne songea pas à se plaindre.

Mais un beau jour vint briser la monotonie de sa vie en captivité. Elle commençait à se lasser de cette existence, et allait jusqu’à miauler d’ennui, ce qui lui valait de grands coups sur les barreaux de sa cage, lorsque quelqu’un vint la voir. C’était un humain mâle, vue sa voix. La créature ne comprit pas grand chose à ce qu’il disait, mais saisit tout de même qu’il avait l’intention de l’emmener. Elle se leva alors, déplia ses longs membres qui pour un humain ne l’étaient pas tant, et se rapprocha de la grille. Le gardien qui venait d’ordinaire lui apporter de quoi manger donna un grand coup dans les barreau et écopa d’un feulement rageur. La créature inspectait l’odeur de l’homme. Son odeur était désagréable : il avait l’odeur du sang et celle des chiens. Egalement celle de beaucoup d’autres animaux, plus minimes, mais en aucun cas celle de la Nature. Il sentait l’alcool et le vice… Mais la créature s’en satisferait.

L’homme paya une petite somme pour l’emmener. On attacha une chaîne autour de son cou, et on tira dessus pour qu’elle le suive. C’est à l’instant même ou elle trébucha suite au choc que la créature comprit que suivre cet homme allait changer beaucoup de choses… Et qu’elles n’allaient pas changer en bien.
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MessageSujet: Re: Pénombre   Pénombre EmptyLun 23 Juin - 21:20

L'existence de Pénombre
Seconde partie


L’homme lui apprit la colère, la rage. Il lui apprit le ressentiment en la privant de nourriture et de repos. Il lui enseigna la colère et la combativité… et ceci n’était pas le moins du monde gratuit.
Il lui donna un nom, Pénombre, et fit d’elle sa vedette. Une hybride mi-chat mi-homme, une combattante qui lui rapporterait beaucoup d’argent. L’homme était en réalité un parieur qui participait à de très nombreux combats d’animaux. Pénombre détestait cette ambiance plein de cris, d’alcool et d’humains hystériques. Elle détestait également ces animaux, hystériques eux aussi, qu’on lui demandait de tuer.

Aussi tuait-elle sans sourciller. C’était un chat, un chasseur, une créature agile, silencieuse et terriblement efficace. Elle avait d’autant plus de plaisir à tuer, et ce de façon cruelle, que l’instant de la mort, et les secondes qui suivaient étaient bien souvent les seules silencieuses de sa journée. Même au beau milieu de la nuit, même lorsqu’elle trouvait le sommeil, son maître veillait à ce qu’on l’énerve… Pour un chat, rien n’était plus précieux que le repos et elle n’en savourait que davantage ce léger silence d’effroi que sa puissance poussait à parcourir l’assistance. C’était très volontiers qu’elle serait retournée dans sa cellule, mais elle rapportait trop gros à son maître pour que celui-ci ne la laisse retrouver sa liberté.
Pour tuer mieux encore, elle apprit à se servir d’armes. Son maître lui fit forger une épée dont elle se servait fort peu, mais qui rendait ses combats plus impressionnants. Elle mit à profit ce pouvoir qu’elle avait pour le contenter. Jusqu’au jour où…

Ce soir-là, elle devait tuer quatre créatures, et elle était de fort mauvais poil. Elle n’avait pas dormi de la nuit, et elle avait faim. Attachée dans un coin de la pièce, elle entendait son maître énumérer quels allaient être ses adversaires. Elle comprenait à présent le langage des humains, assez pour le moins pour savoir ce qu’elle avait à faire.

Le premier était un chien. Ceux-là, elle les tuait facilement. Ils faisaient beaucoup de bruit, mais ils étaient trop lents, et trop lourds pour l’inquiéter. Ensuite, un grand félin. Celui dont parlait le maître était à l’en croire, un quadrupède. Certains étaient très forts, mais elle était en général là aussi plus rapide. Venait ensuite un autre chien puis… Là elle tendit l’oreille. Elle ne connaissait pas ce mot-ci. Elle finit par hausser les épaules, le moment viendrait bien assez tôt de savoir ce dont il pouvait bien s’agir.

Elle viendrait aussi bien à bout de cet « ours » que des autres.

La soirée fut tout aussi ennuyeuse que les autres lors des trois premiers combats. Pénombre égorgea le chien, déchira la nuque du guépard et tailla dans les tendons de sa troisième victime avant de finalement l’achever. On la sortit alors de l’arène, pour la remettre dans sa cage. Elle en profita pour se faire un brin de toilette, jusqu’à ce qu’on fasse entrer une énorme caisse au centre de l’arène. Elle qui n’atteignait même pas la taille d’un adulte humain moyen, elle fut impressionnée par un tel volume et une telle aura. L’odeur, qui plus est, lui rappelait le sous-bois et elle savait très bien que les créatures sauvages étaient de loin plus redoutables que ces misérables canidés entraînés par les hommes. Instinctivement, la créature disparut dans les ombres. On ouvrit sa cage, et elle en sortit sans se montrer. Il lui fallait jeter un œil de plus près. Un homme ouvrit à l’aide d’une perche le loquet qui retenait le battant de la caisse en bois fermé, mais celle-ci ne tomba pas tout de suite. L’animal à l’intérieur empestait la peur et la colère. Mais il empestait le sang humain aussi, et frais. Il n’avait visiblement pas laissé ces ivrognes le capturer facilement. Pénombre rôda autour, jusqu’à ce qu’elle trouve enfin une fissure dans le bois pour l’observer. Elle n’en voyait pas grand chose, si ce n’était une masse colossale et un regard vif. L’odeur musquée de la créature la fit s’oublier quelque peu et, séduite, elle fit l’erreur de laisser sa propre odeur lui échapper. L’animal, qui la perçut alors, poussa un rugissement en envoyant voler la porte de bois et se montra enfin.

Alors c’était cela, un ours… Une bête immense, qui à l’œil semblait posséder une force qui de très, très loin dépassait la sienne. Pénombre haussa ce qui lui tenait lieu de sourcil puis la créature, guidée par son odeur, se rua sur elle. Elle n’avait pas prévu qu’il soit si rapide et n’évita son coup qu’au tout dernier instant, contrainte alors de se rendre visible. Elle atterrit sur une main et un genou puis bondit sur le côté d’une impulsion pour éviter une seconde attaque. C’était une femelle, une ourse colérique à qui sans doute, ils avaient ôté sa progéniture. Pénombre sentait également l’odeur des oursons, ainsi que celle de leur sang, dans les poils luisants de crasse de son adversaire redoutable. Ce fut à son tour d’attaquer, et l’hybride choisit le sol pour cette fois. Elle dérapa dans la poussière, entre les pattes de l’ourse, et y plongea sa main, toutes griffes dehors. Elle effleura à peine la peau de l’animal tant sa fourrure était dense. Ses griffes et ses crocs ne suffiraient donc pas. Elle s’empara alors de l’épée qu’elle avait dans le dos, et la fit pivoter autour de son poignet avant de se mettre en position pour accueillir son amie. Celle-ci ne se fit point prier et, dans un rugissement de détresse, fondit sur Pénombre. Celle-ci dû bondir pour éviter la gifle de l’ourse, et se réceptionna difficilement sur l’avant de sa patte. Les dents claquèrent au raz de son oreille, et un cri assourdissant vint occulter les glapissements des soudards qui pariaient sur leur combat. Le félin joua de ses épaules et tenta plusieurs attaques…
Finalement, escaladant le dos musculeux et agité du mammifère, Pénombre se retrouva perchée sur la nuque de l’ourse. Elle s’agrippa de toute la force de ses griffes au cuir de l’animal et éleva son épée au-dessus de celle-ci.

Lorsqu’elle la plongea dans les poils, la chair et les articulations, ce fut un rugissement de soulagement que l’ourse exhala.
Elle tomba de tout son poids, soulevant un épais nuage de poussière qui laissa Pénombre impassible. Elle bondit à terre et se pencha pour assister de près à l’agonie de sa compagne. L’ourse la remercia d’un souffle chaud. Elle raconta à l’hybride sa tristesse, la mort de ses oursons… Elle était contente de mourir, et ce de la main d’une créature qui détestait les hommes. Pénombre lécha de sa longue langue râpeuse la joue de l’ourse, puis se redressa. Agacée par les hurlements qui reprenaient, elle rentra dans sa cage sans traîner…


Elle l’ignorait, mais il s’était trouvé dans l’assistance un homme qui lui ne beuglait pas. Un homme qui voyageait, et qui fut intéressé par l’hybride.
Cet homme était riche.

Pénombre s’accommoda très bien de cet homme-là. Il était calme, froid. Il aimait le silence et il pensait beaucoup. Avec lui, lorsqu’ils ne voyageaient pas, elle pouvait se reposer et dormir tout son saoul. Elle s’adonnait à des plaisirs de chats, dévidait de la laine, chassait de petits animaux… et combattait quelques fois. Plus de cris ni de paris, cette fois, ça n’était que pour protéger son maître au long du voyage. Pénombre aimait servir à cela, et elle ne tarda pas à s’attacher à cet homme. Il était très puissant, comme elle, et il appréciait, elle en était persuadée, ce qu’elle faisait. Parce qu’il ne la battait que très rarement, et parce qu’il ne la réprimandait presque pas. Il fallait dire aussi qu’elle s’appliquait pour lui plaire, à son maître. Il était précieux, le premier à bien la traiter.

Elle le suivit, tout au long de son périple, et lorsqu’il prit les rennes d’Ynis, elle était dans son ombre, attentive à son confort et à ce que les désirs de son maître soient exaucés.

Elle l’aimait énormément, ce Lyan Key Aleyna.

Elle était son ombre, son bouclier.


On dit que les chats ont neuf vies
Lyan quant à lui en a dix.

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