Errance solitaire [Libre]

Invité

Depuis son depart de l'auberge ,Le Devin marchait seul dans les rues ,allant au gré du vent ,sans trop savoir où il allait.Au fur et a mesure qu'il progressait ,il s'enfoncait de plus en plus dans des ruelles sombres ,laissant les grandes rues lumineuses derriere lui ,et dont le bruit disparaissait peu a peu.Maintenant regnait un demi-silence ,ponctué de quelques miaulements de chat et de bruits anonymes.

A force d'avancer ,Le Devin finit par se perdre ,il ne savait plus de quel coté se trouvait la rue principale ,ni meme où etait le nord ,les hautes batisses qui seraient la ruelle de pres ne laissaient voir qu'un mince ruban de ciel.
A force de s'enfoncer dans ces quartiers plus modestes ,il etait a present reelement dans un sombre coupe gorge ,un endroit peu avenant.Les murs etaient sales ,les maisons paraissaient abandonnées et le sol semblait lui-meme etre couvert de poussiere.

Le Devin s'arreta au milieu approximatif de la ruelle ,tant elle etait peu large.Apres tout ,se perdre etait exactement ce qu'il cherchait ,puisqu'il ignorait où chercher ,autant laisser le hasard guider ses pas.Il reprit sa marche ,au milieu des detritus qui encombraient le chemin.

Pourtant ,au bout de quelques metres ,il se retrouva sur une petite place.Celle-ci contrastait etrangement avec le decor ambiant.Le sol etait couvert de pavés blancs ,les murs qui encadraient la place etaient d'une propreté irreprochable et au centre se trouvait une petite fontaine de pierre blanche ,dont le jet verticale retombait en s'evasant ,formant comme une ombrelle d'eau sur la surface paisible.

Le Devin s'y approcha et ,s'appuyant des mains sur le rebord et plongeant son regard dans l'onde ,il observa son reflet.A cet instant ,peut-etre etait-ce dut a l'aspect si tranquille de l'endroit ,a sa sereine beauté ,comme contrastant douloureusement avec sa propre existence ,Le Devin sentit une profonde vague de desespoir l'envahir une fois de plus et il pleura.Des larmes tomberent dans la fontaine et s'y melerent ,ajoutant une note de sel a cette eau si pure.

Invité

La question principale qui se heurtait à son cerveau était la suivante : « Ou se reposer ?! ». Elle ne pensait qu’a cela, obsédé par sa fatigue la demoiselle se trouvait par cet état d’esprit molle plus encore. Elle avait quitté l’embarcadère suite à la rencontre non moins chaleureuse avec une petite meneuse assez craquante qui avait immédiatement plu à l’alchimiste. Non pas qu’elle est ce genre de penchant, non non ne confondez pas. Simplement elle était souvent attirée par les personnes ayant ce petit quelque chose qui symbolise tout leur être. Donc suite à sa traversé, elle avait déambulait les yeux plein d’étoile de rue en rue, tout simplement ravie d’avoir enfin découvert cet endroit dont elle avait cherché l’emplacement durant une année. Son regard se hâtant de façade en façade, essayant d’en regarder le plus à la fois, encombrant son esprit de ses ruelles étroites totalement absorbé. Elle en avait presque oublié sa fatigue.

Rien qu’a cette pensée, le poids de sa sacoche sembla s’être multiplié par dix, et son poids à elle semblait vouloir l’enfoncer dans les dalles. Elle eu ensuite un peu soif, s’accroupissant et posant sa sacoche à terre, elle l’ouvrit et y farfouilla. Elle en tira une gourde de cuir qu’elle porta à ses lèvres, elle bu l’eau à grosse gorgée et s’en humecta les lèvres avant de s’exclamer.

« Aaaah c’es terrible ce que j’ai mal aux jambes ! »

Refermant son sac, elle se releva difficilement et se remit en marche, d’un pas lent et dont la trajectoire se faisait zigzagante. Levant chaque fois par défi ses jambes plus haut à chaque pas elle finit par atterrir dans un lieu beaucoup plus large. Très éclairé, les rayons du soleil semblait jouait des murs blancs, ils rebondissaient sur chaque fenêtre et s’entrecroisaient malicieusement. C’était éblouissant, et puis il y avait cet ambiance apaisante, l’on entendait qu’un bruit d’eau. C’était celui d’une fontaine, La rouquine toujours vêtu de sa tunique de cuir marron et sa chevelure toujours emmêlée dont une mèche se jouait de Marléne et retombait obstinément devant ses yeux retint sa respiration pour ne pas troublé de son souffle l’endroit.

Au bout de quelques minutes après observation des lieux elle aperçut une silhouette masculine qui sortit d’une autre rue vint trouver recueil prés de la fontaine. Assez satisfaite il est vrai de trouver âme qui vive en ce lieu, elle s’approcha en sautillant mais se stoppa net lorsqu’elle aperçut de grosses larmes tomber et troubler l’eau bleutée. Pinçant ses lèvres, elle inspira profondément et faisant mine de rien vint s’assoir tout en souplesse à coté de l’inconnu. Posant ses mains sur ses genoux en entrelaçant ses doigts blancs, elle préféra regardé le ciel par politesse pour ne pas qu’il se vexe de s’être laisser voir dans cet état par une pure inconnue. Elle lâcha simplement.

« Waaa c’est pas mal ici non ? On s’y sent trop bien, c’est troublant comme sentiment. Ca pénètre ici (elle tapota sa poitrine à l’emplacement de son cœur) vous ne trouvez pas ? »

Invité

Le Devin tourna ses yeux rougits vers la personne qui venait de surgir d'une maniere si impromptue.Une jeune fille rousse ,les yeux fous ,portant tunique et sacoche ,avec un air si innocent n'avait rien a faire dans cette partie de la ville ,meme dans ce havre de paix au milieu des bas-fonds de l'ile.Mais il n'etait pas en l'etat de faire ce genre de conclusion et encore moins dans celui de lui en faire reproche.

Lui jetant un regard en biais sans decoller ses mains du rebord de la fontaine ,Le Devin detailla un peu plus precisement son expression ,le reste de sa personne ne l'interessait pas du tout.Il lui semblait etre en presence d'une de ces deesses malignes qui descendent parmi les vivants avec cette insouciance due a leur rang ,juste pour echanger quelques mots avec les mortels avant de s'evanouir comme si elles n'avaient jamais existées.Mais son regard etait bien humain ,Le Devin en conclut donc qu'il devait s'agir d'une personne dotée d'une insouciante a toute epreuve ,comme une ecoliere qui rentre chez elle ,ce dont elle avait bien l'air d'ailleurs.

A la phrase qu'elle prononca ,d'une voix innocente et enjouée ,Le Devin dut se retenir pour ne pas pleurer une nouvelle fois.Pas en public ,etait-il le sanguinaire pirate Le Devin ou pas ?Mais ces mots etaient tout de meme terriblement douloureux.
Il repondit ,la voix emplie d'une infinie tristesse :
"Effectivement.Mais a moi ,cela me ferait plutot l'effet d'un coup de poignard."

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